Les souris

Il était une fois une grande maison arc en ciel. Une maison pleine de souris. La maison, les bras ouverts regardait ses souris avec tendresse. Elles allaient et venaient, partaient et revenaient, se rencontraient et jouaient. Elles souriaient et apprenaient. Tout circulait, rien ne restait, les souris comme l’air et les idées. Les souris grandissaient et puis un jour elles quittaient la grande maison pour en explorer une plus vaste. Elles se sentaient toujours au bon endroit. Ni dehors, ni dedans mais juste ici. Tukopi et Fatou avaient grandi dans cette maison.

Il était une fois une grande maison arc en ciel. Une maison pleine de souris. La maison, les bras ouverts regardait ses souris avec tendresse.

Il était une fois une grande maison bleue. Une autre maison pleine de souris. La maison, les bras repliés regardait ses souris avec tendresse. Elle les protégeait et les enseignait. Pour entrer, il fallait montrer patte blanche au cas où un chat traînerait par là, ou une souris noire. Dans cette maison, les souris savaient dans qu’elle pièce chacune devait se rendre pour apprendre ce dont elle avait besoin et comprendre la vie. C’est la grande maison qui veillait à leur savoir. Et puis un jour, les souris avaient passer le temps qu’il fallait et quittait la maison pour en trouver une plus grande où elles auraient leur place.

Il était une fois une grande maison bleue. Une autre maison pleine de souris. La maison, les bras repliés regardait ses souris avec tendresse.

Lilibelle était l’une de ces souris. Elle avait été très heureuse dans la grande maison bleue. Elle avait réussi et compris tout ce qu’on lui avait demandé. Quand elle eu l’âge de sortir, beaucoup d’autres maisons plus grandes encore lui proposèrent de venir chez elles pour les aider à construire et développer le monde qu’on lui avait enseigné et qu’elle avait si bien appris. Elle y excellait.

Mais un jour Lilibelle trébucha sur un chemin. Tukopi qui passait juste à ce moment. Qui es tu demanda Tukopi en l’aidant à se relever. Lilibelle lui dit son nom et tout ce qu’elle faisait dans la vie. Et Lilibelle lui demanda – Qui es tu toi ? Alors Tukopi lui dit son nom et qu’il était ce petit cailloux qui se glisse dans la chaussure et fait mal au pied, qu’il était aussi une chanson qui change la couleur de ce qui est, une ombre qui vient parler à l’oreille des fleurs. Lilibelle le remercia pour son aide et chacun continua sa route.

Mais… pour Lilibelle un petit caillou venait de se glisser dans sa vie… Tout changea, imperceptiblement. Lilibelle mettait moins d’entrain dans ce qu’elle faisait. Ce qui lui paraissait limpide auparavant ne l’était plus autant et elle se sentait de plus en plus mal sans vraiment comprendre pourquoi. Une ombre s’était glissée dans son regard. Pourtant, rien, vraiment rien n’avait changé tout autour d’elle… Ses amis voyaient bien qu’elle s’éteignait, perdait confiance. On lui donnait des conseils, on la rassurait… mais rien n’y faisait. Et finalement un jour elle se perdit complètement et perdit sa place.

Alors que Lilibelle avançait au hasard, dans un profond désarroi, elle croisa Fatou. Fatou lui demanda qui elle était. Lilibelle lui dit son nom et lui dit qu’elle n’était plus personne. Et Lilibelle lui demanda : - Qui es tu toi ? Alors Fatou lui dit son nom et lui dit qu’elle était le sable chaud qui réchauffe les pieds, qu’elle était aussi le courant d’air qui montre la sortie, une lumière qui chante avec les rivières. Lilibelle lui sourit et elles continuèrent chacune leur chemin.

Mais... quelque chose avait changé… Lili regarda autour d’elle les prés couverts de pâquerettes. Plus loin un ruisseau murmurait une douce mélodie et Lilibelle alla s’y désaltérer. Dans le creux d’un arbre, elle s’allongea. Elle voyait de là les nuages avancer dans le ciel. Pour la première fois depuis…. Peut être toujours ? Elle se sentait bien, vraiment bien. Juste ici, avec son coeur. Et elle dit aux nuages : - mon nom est Lilibelle et je suis.

Est-ce moi qui est écrit cette histoire, ou quelqu'un d'autre? je ne sais plus, en tout cas merci à l'auteur!